La digitalisation a un impact croissant sur la finance des entreprises. La plupart des directeurs financiers reconnaissent maintenant qu’il est nécessaire de mener une transformation numérique de leur service. Que ce soit pour piloter la performance dans l’incertitude, pour développer de nouvelles compétences chez les collaborateurs ou s’engager dans la RSE, la digitalisation offre de nombreux avantages. Éclairage.
La digitalisation n’est plus aussi clivante qu’elle pouvait l’être quelques années auparavant. Tous les acteurs du marché reconnaissent aujourd’hui son potentiel considérable, notamment en ce qui concerne le Cloud et les outils d’analyses automatiques, tels que le deep learning et le machine learning. Et la fonction financière n’échappe pas à cette transformation profonde, car celle-ci ne se limite plus à une amélioration mineure de la productivité ou à la réduction des erreurs humaines, mais constitue un moyen de créer de la valeur et de renforcer la position de l’entreprise sur un marché concurrentiel.
Malgré le contexte incertain dans lequel évolue les entreprises, principalement à cause des pénuries de matières premières et de l’inflation des prix, la digitalisation des fonctions financières apporte un soutien aux équipes métiers pour les faire gagner en efficacité opérationnelle. Une étude PWC montre ainsi que 83% des Directions Financières envisagent d’investir dans la digitatlisation de la Fonction Finance.
Les algorithmes et l’intelligence artificielle permettent de traiter de grandes quantités de données afin de fournir des analyses de plus en plus précises et en temps réel. Ce bouleversement concerne toutes les directions de l’entreprise et améliore les processus commerciaux ainsi que le partage d’informations fiables. Les directeurs financiers peuvent alors avoir accès à des informations cruciales sur l’évolution des comportements des consommateurs et peuvent effectuer des simulations de modèles de développement pour aider les équipes métiers à prendre des décisions stratégiques.
Toujours selon l’étude PwC, 65% des Directions Financières prévoient de lancer ou ont déjà lancé un projet de dématérialisation fiscale. Et, en effet, 2,5 milliards de factures sont éditées chaque année en France. Un chiffre qui représente un coût aussi important pour les finances de l’entreprise que pour son bilan carbone. La dématérialisation a donc trois bénéfices : l’amélioration de la productivité, de la rentabilité et la réduction de l’empreinte environnementale de l’entreprise. Les outils de communication et de partage comme le Cloud, l’intranet et les réseaux sociaux facilitent aussi la circulation des données et des documents. Ils se sont d’ailleurs imposés rapidement comme des outils incontournables. Toutes ces données peuvent être également centralisées et hiérarchisées dans des tableaux de bord (ERP ou CRM) pour en faciliter et en optimiser le suivi.
Cependant, la multiplication des serveurs et la fragmentation du système d’information de l’entreprise peuvent ralentir les processus et affecter la fiabilité de l’information. Ces outils demandent aussi aux collaborateurs de développer de nouvelles compétences pour s’adapter.
Toutes les directions de l’entreprise sont mobilisées dans la démarche RSE, et la fonction finance ne fait pas exception. Car investir dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) peut en réalité aider les entreprises à réduire les coûts et les risques financiers. En cas de non-respect des réglementations environnementales et sociales, les entreprises risquent en effet des pénalités qui peuvent être élevées. Par exemple, en 2019, le non-respect de l’obligation de réaliser un Bilan GES coûtait 1500 euros, mais cette sanction a été portée à 10 000 puis 20 000 euros en cas de récidive suite à la loi énergie-climat.
Outre les sanctions possibles, adopter une démarche RSE peut également contribuer à réduire les coûts et les risques opérationnels. Par exemple, un audit énergétique permet de détecter des fuites ou des dépenses d’énergie excessives. De plus, les réglementations sociales, telles que les bonnes pratiques en matière de dialogue social, l’égalité salariale et l’absence de discrimination, peuvent aussi être bénéfiques pour les entreprises.
La finance est étroitement liée à la RSE quand elle adopte une politique de placement financier respectueuse de principes ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Une mesure qui consiste à exclure certains secteurs d’activité très polluants ou controversés, ou au contraire à investir dans des entreprises respectueuses de l’environnement et du social via des labels. Autre bénéfice, les primes et incitations financières pour les entreprises performantes en termes de durabilité, telles que les prêts verts, les obligations vertes et les prêts liés à la durabilité. Les entreprises qui atteignent leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre peuvent donc bénéficier d’un taux de prêt bonifié.
Pour optimiser et garantir la création de cette valeur, l’onboarding des collaborateurs et des partenaires et leur accompagnement au fil des évolutions de la digitalisation des métiers de la fonction financière est crucial. A ce titre, la mise en place d’une Digital Adoption Platform (DAP) est l’outil idéal pour optimiser et s’assurer d’une adoption de la digitalisation de la fonction financière au sein des différentes composantes en interaction directe avec cette dernière.
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